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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 07:07

Ces derniers jours, à seddouk Ouadda, les villagseddouk-ouadda.jpgeois font face à des pénuries d’eau sans précédent. Une eau fade, où se mélangentles eaux de la source «d’Ighzer Net Regwa» et celle du barrage de Tichy Haf, qui se raréfie parfois. 

Beaucoup de citoyens pour s’alimenter en eau potable d’El Moumadha, utilisent le système « D ». Ceux qui ont des voitures s’approvisionnent directement à la source. Les autres l’achètent chez des vendeurs d’eau qui viennent jusqu’au village. Un phénomène nouveau, évidemment. « Si nos ancêtres  revenaient un jour, en constatant cette décadence de leur village à tout point de vue, ils seraient désespérés en voyant que leurs descendants recourent à l’achat de l’eau potable, alors qu’ils leur ont laissés un trésor inestimable qui est cette source intarissable d’El Moumadha », s’indigne, sur une pointe d’amertume, Mohand Améziane tenant deux jerricans à la main et s’apprêtant à les mettre dans le coffre de sa voiture pour aller chercher l’eau à la fontaine d’El Moumadha, située à quelques trois kilomètres du village. « L’APC est au courant de nos soucis mais elle ne fait rien. Nous n’avons pourtant pas demandé la lune. Comme nous avons deux châteaux d’eau, il est préférable de brancher l’eau du barrage de Tichy Haf et celle d’Ighzer Net Regwa dans un château d’eau et l’eau de la source d’El Moumadha dans un autre réservoir. Cela évitera aux villageois d’aller s’approvisionner à la source ou de l’acheter », ajoute notre interlocuteur qui a, par ailleurs, signalé une autre carence. « La route du village est dans un état lamentable. Elle est saturée de nids-de-poule et de crevasses. On a cru que l’APC fera quelque chose pour nous épargner de la gadoue, en hiver, et de la poussière, en été, à la réception des PCD et PSD de l’exercice en cours. Mais hélas, nous n’avons pas un autre choix que de prendre notre mal en patience », souligne-t-il. En continuant dans son réquisitoire, il dira aussi que: « les villageois sont las de mettre à chaque fois les mains à la poche pour financer des projets grandioses grâce aux efforts conjugués de la communauté émigrée avec les résidents. Juste après l’indépendance, les villageois ont songé comment développer leur village avec leurs propres moyens. Le premier projet fut réalisé avec la caisse du village en 1967. Il s’agit d’un projet d’assainissement des eaux usées touchant tous les quartiers du village. Les villageois ont récidivé en 1969 en finançant un projet de branchement d’eau potable dans les foyers. En 1993, ils ont procédé au bétonnage de toutes les ruelles du village. Les villageois menaient déjà la vie de citadins. Les pénuries d’eau de la fin des années 90 n’ont pas laissé les villageois indifférents du fait qu’avec la contribution de la communauté émigrée, ils ont réalisé un projet grandiose qu’il leur a coûté une somme faramineuse de trois millions de dinars en canalisant la source d’Ighzer Net Regwa, la ramenant dans une conduite en tubes galvanisés. Comme dernier projet réalisé par les villageois, la réalisation d’un caniveau sur environ 500 mètres, il y a trois ans ». Et pour en conclure, il ajoutera : « Nous ne demandons ni plus ni moins qu’à être considérés comme des citoyens à part entière de la commune de Seddouk et nous voulons notre part de développement. Notre village qui est le plus ancien de la commune de Seddouk, a donné un lourd tribut durant la révolution en sacrifiant une soixantaine de ses fils dans la plupart sont partis à la fleur de l’âge. Il est le seul village classé, durant ces années de braise, comme zone interdite et la population fut déportée ailleurs pour n’en revenir qu’à l’indépendance. Et comment se fait-il qu’aujourd’hui, les jeunes n’ont même pas un stade digne de ce nom pour taper dans un ballon. Ils ont exproprié une parcelle de terre agricole à un attributaire où ils organisent des rencontres chaque après-midi. Ils n’ont même pas une petite baraque où mettre leur effets et se mettre à l’abri au moment des pluies ».  L.B

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