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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 22:58
Situés à environ trois kilomètres de la ville de Béjaïa, les Aiguades, appelé communément «Zigouate», sont incontestablement un paradis écologique unique en son genre. Méconnue d’un grand nombre des touristes balnéaires de Béjaïa, son immense baie, à la fois aquatique, ludique et féerique, offre tout ce qui a de mieux à la détente et à l’évasion. Ne peuvent se passer d’elle les amoureux de la nature à la recherche d’une beauté éternelle et qui raffolent de ce coin édénique au charme envoûtant et à couper le souffle des randonnées en laissant s’émouvoir du regard avec des yeux écarquillés des subtilités forts nombreuses qui dépaysent la vue et impressionnent l’esprit. «Bien heureux ceux qui ont visité les Aiguades», le clament haut et fort certains, traduisant par ce diction, une admiration réelle et sans doute une conviction que nulle autre baie du pourtour de la méditerranée n’a été aussi généreusement dotée par la nature. Ils ne s’empêchent par pour autant, caméras et appareils à photos en main à immortaliser leur visite. C’est ainsi qu’en partant, ils engrangent dans leurs valises des photos et films souvenirs d’un panorama inédit aux paysages enchanteurs qui reflètent la beauté et toute la beauté de Kabylie, une région belle et rebelle. Ceux qui l’ont visitée en gardent des souvenirs inoubliables et des liens profonds avec sa flore verdoyante et sa faune sympathique et amusante. Captivante et fascinante, elle offre un cadre de vie agréable pour les amateurs de vacances près de la nature, notamment les randonneurs pédestres ou simples amateurs de nature préservée aimant piqueniquer sous ses arbres gigantesques et ombrageux. «Je viens souvent visiter ce lieu où j’aime piqueniquer au milieu de la flore et de la faune. Le gazouillement des oiseaux, les senteurs enivrantes des roses sauvages et la présence des singes magots me bercent et m’attirent de plus en plus», informe Amar, un jeune féru de la nature. La flore et la faune bénéficient d’une protection à cet endroit du fait que le site fait partie, du parc national de Gouraya. Des pancartes installées aux abords des routes attirent l’attention des visiteurs en les invitant «à laisser les lieux propres». Outre les vacanciers venant des villages de la wilaya de Béjaïa, de la Kabylie toute entière ou des autres wilayas du pays, elle est la destination préférée des Bougiotes qui s’y rendent à pied, en moto, en fourgon ou en voiture, en raison de la proximité de l’endroit de la capitale des hammadides. Yemma Gouraya, du haut de sa forteresse inexpugnable érigée sur le sommet de la montagne, ne cesse de se parer de ses plus beaux atours, de charmer et veiller sur l’endroit et les visiteurs qui s’y rendent. Sur les hauteurs qui surplombent la mer, le visiteur domine une vue imprenable sur la grande bleue aux horizons très lointains. La route goudronnée s’arrête sur un petit parking où garent les voitures et à proximité, une pléiade de petits étals exposent des produits de l’artisanat, d’alimentation et de rafraîchissements, en dehors et à l’intérieur d’un tunnel qui débouche sur un chemin tracé à même les rocs. Le chemin mène au fort de cap Carbon. Au décor rupestre et champêtre s’ajoute la présence des singes magots. Accueillants et inoffensifs, ils font la joie des enfants et des adultes qui s’arrêtent un temps soit peu pour les amuser en leurs offrant de la nourriture (pain, biscuits, eau, etc..). A côté, le parc de loisirs pour enfants ne désemplit pas, surtout les week-ends ou des balançoires et des glissades sont prises d’assaut par les bambins sous l’oeil attentif des parents qui les surveillent à partir des bancs installés à côté et sous de gigantesques arbres ombrageux. En laissant derrière le Pic des singes, il est difficile de quitter et même de détourner les yeux de ce joyau, lieu de délices qui offre une halte de charme. Une route pentue, sinueuse et serpentée descend jusqu’à un parking bondé de véhicules en stationnement. Leur nombre atteste de l’affluence des estivants venus prendre un air de vacances dans un endroit idyllique parsemé de petits cabanons ressemblant à des gîtes ruraux. Les quelques baraques de commerce de fortune alignées ne sont là que pour la forme. «Nous n’avons pas de courant électrique à ampérage normal pour vendre des crèmes glacées, c’est pourquoi nous nous rabattons sur des jus et limonades d’où un manque à gagner pour nous et une pénalisation pour les clients qui ne trouvent pas tout ce qu’ils désirent », dira un commerçant qui ne décolère pas. La question que le commun des mortels se pose : pourquoi un si prestigieux site très fréquenté est laissé avec un faible courant électrique en pleine canicule ? Heureusement qu’il y a cette fontaine à l’eau fraîche sortie directement des entrailles de la terre. Des estivants font la chaîne pour se désaltérer en se lavant le visage et en s’humectant le gosier d’une eau minérale à grande saveur, canalisée dans une conduite et coulant à flot d’un tuyau galvanisé sans robinet. En bas du massif montagneux que dessert un chemin piétonnier se trouve la plage à l’eau limpide, à la rive rocheuse et pleine de galets où les baigneurs n’ont pas besoin de parasol. Des arbres séculaires, gigantesques et ombrageux couvrent l’ensemble des espaces où sont entreposées les affaires et où se détendent les baigneurs. «Les risques fréquents sur cette plage sont causés par les grosses pierres cachées sous l’eau que les baigneurs imprudents ne voient pas. Certains en sautant des rochers émergeants les heurtent et se blessent le corps », affirme un maître-nageur. En empruntant un autre sentier menant à la corniche, le visiteur tout au long de sa balade aura à contempler la végétation verdoyante dominée par des arbres séculaire, la mer azurée et les singes parqués sur un muret guettant le moindre geste des passants et fuyant le cas échéant en se jetant en contrebas sur les branches des arbres. Cette baie qu’on ne trouve nulle part ailleurs et qui charme les touristes qui l’ont choisie pour des moments d’escapade et de délassement au milieu d’une immensité de verdure a été abandonnée à son sort, ce qui fait mal à ses hôtes qui déplorent la dégradation des lieux où seuls les infrastructures datant de l’ère coloniale tiennent encore le coup comme les murets qui sont dans des états parfois lamentables. Sinon l’absence d’infrastructures modernes comme les restaurants, cafés, hôtels, etc… pèse sur ce site majestueux. Sublime. Le mot n’est pas fort. Sa réhabilitation devrait s’inscrire parmi les projets prioritaires de Béjaïa. Des édifices d’accueil dignes de ce nom devront être réalisés si l’on veut parler encore du tourisme à Béjaia. Autrement c’est tout un mythe qui rendra l’âme au grand dam des touristes qui le fréquentent et d’une région à vocation touristique par excellence.                                                                                                  Larbi Beddar
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