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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 07:06
azar.jpgQui a dit que la solidarité a disparu dans nos villages de kabylie ? Dans le village de Seddouk Ouadda relevant de la commune de Seddouk, la solidarité, l’entraide, la vie communautaire, ne sont pas de vains mots mais elles existent encore de nos jours grâce à l’association socioculturelle Azar que gèrent de jeunes universitaires qui respirent la générosité. L’association n’est plus à présenter tant elle a acquis une réputation qui dépasse nos frontières. Sans énumérer toutes les nobles et louables missions menées en direction des personnes pauvres, âgées, handicapées ou malades, l’association vient de construire une maison d’habitation à un jeune du village Seddouk Ouadda. L. Saïd est un homme de 46 ans, encore célibataire, salarié au service voierie de la commune de Seddouk. Orphelin de mère à sa naissance et de père à l’âge de 10 ans, il habite encore dans une minuscule pièce délabrée appartenant à l’un de ses cousins émigrés. La maison héritée de ses parents est totalement effondrée. Il devait faire partie du mariage collectif organisé par l’association en septembre 2011, mais par faute de maison propre à lui, il s’était désisté. Comme c’est le seul obstacle qui l’empêche de fonder un foyer et avec aussi un terrain d’assiette réduit qui ne lui permet pas de prétendre à une aide de l’Etat dans le cadre du Fonal, les membres de l’association socioculturelle Azar ont décidé de prendre en charge la reconstruction de sa maison. Aussitôt dit, aussitôt fait. Grâce à la générosité des villageois, les travaux vont bon train. Déjà les gros œuvres ont été réalisés et les membres de l’association tiennent le pari de livrer le logement clé en main avant l’été. «L’idée est venue de Djellouah Halim, un jeune du village qui nous a fait part de la proposition d’aider Saïd dans le reconstruction de sa maison en ruines. Immédiatement, on a pris en main l’affaire et nous avons déjà réalisé plus de 50% du projet grâce à des âmes charitables. Des entreprises et des citoyens, certains nous ont donné des dons en nature matérialisés par des matériaux de construction et d’autres en espèces. Des ouvriers et des maçons ont travaillé bénévolement. Des transporteurs ont assuré le transport des marchandises gratuitement. Des voisins offrent des gâteaux, du lait et du café pour les ouvriers. D’autres villageois ont assuré le repas collectif pour les bénévoles qui ont participé au coulage de la dalle», a déclaré Khacham Khelifa, le président de l’association Azar, qui a ajouté dans le même ordre d’idées : «De plus en plus, on se rend compte que notre village fait de l’union, la solidarité et l’entraide, son credo. Je suis fier d’appartenir au village Seddouk Ouadda qui ne cesse de donner le bon exemple.

Je remercie vivement tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la concrétisation de ce projet. Nous finirons notre geste de bonté envers notre frère Saïd en l’aidant à fonder un foyer». L.B

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