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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 06:11

azar.jpgAyant un esprit de patriotisme indescriptible et motivé par un civisme et un humanisme des plus exemplaires, de jeunes universitaires à la tête de l’association socioculturelle Azar du village Seddouk Ouadda ne cessent de faire parler d’eux de par les actions louables qu’ils mènent en faveurs des franges de la société qui ont besoin d’un baume au cœur.

Le 26 novembre, ces jeunes dont la fibre humanitaire s’est incrusté dans les gènes et qui respirent la générosité ont constitué une équipe de 22 personnes qui ont rendu visite à l’orphelinat de Sétif pour rendre le sourire et égayer un tant soit peu les pensionnaires qui ne sont autre que des enfants orphelins. «Je suis un jeune orphelin de père et dans mon jeune âge, quand je voyais un enfant assis sur les genoux de son père ou quand ce dernier prend sa progéniture par la main et l’accompagne à l’épicerie pour lui acheter des bonbons ou des gaufrettes, je sentais une frustration m’envahir. Ma pensé va donc vers ces enfants de l’orphelinat, pas seulement de Sétif mais de toute l’Algérie, qui manquent de l’affection des deux parents, et je me pose la question : comment est leur vie de jeunesse ?», dira Khacham Khalifa, le président de l’association Azar très peiné par cette frange de la société. En voyant la vidéo tournée par un membre de l’association et qui montre comment la communion a eu lieu entre les jeunes de l’association et les enfants, notamment cette photo géante montrant les enfants entre les bras des membres de l’association. L’ambiance atteint son paroxysme lors d’une fête conviviale où le disc-jockey installé dans une grande salle distillait des chansons. Les enfants et le personnel du centre et les jeunes de l’association se sont, tous ensembles, donnés à cœur joie créant ainsi une ambiance indescriptible. Une vidéo émouvante à déconseiller aux âmes sensibles. Certains membres ont en l’espace de quelques heures adopté moralement un enfant, tant qu’ils les trouvaient sympathiques, ouverts et accueillants. Oulghadi Mourad raconte ses joies et ses peines passées avec un enfant de 12 ans. «Dès notre arrivée, chaque orphelin s’est rué vers un élément de l’association. Le mien est un enfant sympathique difficile à quitter et encore moins à oublier. Il ne m’a pas quitté d’une semelle tout le long de notre visite et sur le point de quitter l’orphelinat, il m’a même suivi jusqu’au bus et là, il m’a fait éclater en sanglots me montrant combien il manque d’affection le pauvre. Timide, je n’ai jamais dansé, mais lui m’a fait danser pour lui faire grand plaisir. Je lui ai donné ma sacoche et je lui ai promis un portable, et je tiendrai ma promesse. Il m’a vraiment ému en lâchant cette phrase «allez-vous m’oublier ?». Que pouvais-je lui répondre sinon, non. Je sais que je ne l’oublierai jamais. C’est un enfant très intelligent qui m’a montré son armoire et qui a témoigné que le personnel du centre est à la hauteur de sa mission et qu’il les traitait bien. Franchement, si j’étais marié je l’aurais adopté», a-t-il raconté. Et dire que pour cette mission louable, noble et à but humanitaire, l’APC de Seddouk leur a refusé l’octroi d’un bus pour un déplacement à Sétif pour égayer des orphelins manquant d’affection et de chaleur parentale, un bien de la collectivité offert par le ministère de la solidarité pour ce genre de mission justement. Ces jeunes animés d’une foi inébranlable et d’une détermination sans faille ont tenu à être au rendez-vous en tant qu’hommes dignes de ce nom prêts à affronter toutes les entraves pour assurer convenablement leur mission. Malgré leur statut d’universitaires payés dans le cadre du pré emploi, ils mirent les mains aux poches pour financer un bus privé à 10 mille dinars le déplacement. «Les bus de la commune sont des biens de la collectivité gérés par des responsables qui ne savant pas l’importance d’une mission humanitaire comme celle que nous avons fait sur Sétif pour mettre du baume aux cœur des orphelins vivant dans un pensionnat et leur rendre le sourire», a fait savoir M. Khacham. Les jeunes de l’association socioculturelle Azar ont prouvé mille et une fois que notre jeunesse est capable de faire des miracles en ne reculant devant aucun sacrifice, même avec des moyens de dérisoires. Azar, qui désigne la racine est le nom que porte cette association, et il n’est pas fortuit.
Ces membres tiennent toujours aux us et coutumes léguées par nos ancêtres telles que la communion, la solidarité et la générosité. Après des galas animés dans différentes cités universitaires de Béjaïa, une visite au pensionnat des personnes âgées de la wilaya, l’organisation d’un mariage collectif et une opération de dons de sang pour les malades de l’hôpital d’Akbou, voilà que cette fois-ci, ils sont sortis hors wilaya pour enchanter des jeunes orphelins de l’orphelinat de Sétif. Comme cadeaux, ils leurs ont offert pour chacun un tricot portant le nom de l’association et une rose, ainsi que deux ballons de football et un autre de basket-ball. Bon courage les jeunes !

L.Beddar

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